# 015 - Et si le poisson mutait toujours par la tête ?

« Le poisson mute toujours par la tête » (…détournement du dicton bien connu)

Dans la polycrise, blâmer « la tête » ne sert à rien. La faire muter, oui. La mutation commence par une posture : imaginer sans prédire, décider dans l’incertitude, retrouver l’agentivité.

Muter la tête, c’est :

1. Passer en mode prospective : poser des "Et si ?" -  et surtout "Et si ce n’était pas le cas ?"  - et ancrer une « L'heure de demain » mensuelle pour écouter les signaux faibles.
2. Régler le tempo : Slow–Check–Decide - ralentir pour penser, vérifier ensemble, décider vite ce qui est réversible.
3. Élargir la gouvernance : installer une chaise du futur (générations futures, non-humains, vivant, non-clients) avec droit d’alerte.
4. Mesurer l’immunité : suivre les signes de déshumanisation, perte de sens, aquoibonisme autant que les KPI classiques.
5. Jouer pour apprendre : le jeu sérieux permet de tester des règles, d’exercer l’écoute stratégique, de dédramatiser.

Sinon, trois mini-rituel pour votre prochain CODIR,  COMEX ou board meeting : 

(1) La question d’ouverture : Quel serait le coût du non-changement / de l'inaction ?

(2) La règle du jour : Une décision réversible en 48h, irréversible en 1 semaine.

(3) Le signal : 1 signal faible à suivre ce trimestre et pourquoi.

La tête ne « pourrit » pas : elle mue - et l’organisation suit.

www.gamingthefuture.world 

A lire aussi mon interview dans www.ikonoclaste.media réalisé par Sigolène Chavane 

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